En 2012, un groupe de mères de famille décidait de partir en pèlerinage à Cotignac. Depuis, chaque année, nous marchons sur les routes de Cotignac (week-end de juin, 3 semaines avant le 1er week-end de juillet).
Contact : Vinciane Debrosse vindeb@hotmail.fr
Et également, Julie Ribereau-Gayon et Clara d’Orsay.
Bref historique du pèlerinage
Notre Dame de Grâces : Le 10 août 1519, Notre Dame
portant Jésus Enfant, apparaît à un bûcheron, elle lui
communique le message suivant :
«Je suis la Vierge Marie, allez dire au clergé et aux consuls de Cotignac de me bâtir ici même une église, sous le vocable de Notre Dame de Grâces; qu’on y vienne en procession pour recevoir les dons que je veux y répandre. »
Ce qui fût fait.
La renommée du pèlerinage grandit très vite, au point que Louis XIII et Anne d’Autriche vinrent supplier Notre Dame à Cotignac de leur donner un fils, et furent exaucés d’où le prénom de Louis XIV » Louis Dieudonné ». Louis XIII plein de reconnaissance consacra le royaume de France à Notre Dame, c’est le fameux « vœu de Louis XIII »
Saint Joseph du Bessillon : Le 7 juin 1661 sur la colline qui prolonge à l’ouest le sanctuaire, Saint Joseph
apparaissait à un berger épuisé et assoiffé. Il lui dit: «Je suis Joseph, soulève cette pierre et tu boiras » depuis une source coule en abondance, une chapelle y fut construite et le 12 mars 1661, Louis XIV décidait que la fête de St Joseph serait célébrée dans tout le Royaume et chômée.
Aujourd’hui, c’est à un renouveau du pèlerinage qu’on assiste, en ce lieu unique au monde où Jésus
Enfant, Marie et Joseph sont tous trois apparus. www.nd-de-graces.com
Qu'est-ce qu'un pèlerin ?
C'est d'abord celui qui consent à sortir de sa maison pour se mettre en route, c'est à dire sortir de
ses habitudes, de son confort, de tout ce qui fait la douceur (ou l'apathie) de la vie quotidienne. Au
point de départ il y a donc un certain renoncement et c'est déjà l'Evangile.
C'est l'Evangile vécu pour soi avant d'aller l'annoncer aux autres.
C'est aussi le dépouillement.
Celui qui doit se mettre en route n'emporte pas de bagage inutile. Il faut laisser à la maison son maquillage, son robot multifonctions et son poste de télé... Le sac qui pèse trop lourd sur les épaules ralentit la marche. La route est une leçon d'humilité et de simplicité.
C'est une leçon encore de vérité. On ne triche pas avec la route. Elle est devant le pèlerin avec toutes ses exigences : le soleil ou la pluie, le chaud et le froid; les montées abruptes et les descentes rapides; tout ce qui exige attention, courage, maîtrise de soi. La route est donc avant tout une rude école pour le pèlerin.
C'est une ascèse.
La route est encore une école de prière. Le dépouillement purifie l'âme et la rend apte à recevoir.
La vision de Dieu n'est perceptible que par un cœur pur. Vision de Dieu dans ses œuvres, dans les
signes édifiés par les hommes, dans les cœurs des pauvres rencontrés. Le pèlerin chemine toujours
vers un haut lieu. Haut lieu du souvenir, haut lieu de la prière. Il a conscience de mettre ses pas
dans les pas de milliers d'hommes et de femmes qui l'ont précédé, en quête d'un même souffle
régénérateur, d'une même foi, d'un même message.
Ce message doit transformer intérieurement le pèlerin, mais on n'est jamais pèlerin tout
seul ni pour soi seul. Chaque pèlerin est toujours l'Eglise en marche. Quel qu'il soit, où qu'il soit,
il demeure un témoin. Nous devons toucher du doigt l'importance et la nécessité du pèlerinage.
Certes, le premier bénéficiaire est le pèlerin lui-même. Ecole d'ascèse, école de vérité, école de
prière, la route devient une école de foi. C'est la foi qui rentre par les sens éveillés, par les pieds
et par le cœur.
Le pèlerinage ne saurait être un voyage touristique. Il se prépare spirituellement, il
exige effort et sacrifice.
La foi pénètre lentement l'esprit au rythme lent des pas, par les formules
maintes fois répétées, toujours les mêmes, mais toujours remplies de sens et plus intimes. On peut
méditer à l'infini toutes ces formules brèves et chargées de la grâce de Dieu redites par des milliers
et des milliers de lèvres, mais toujours neuves, parce qu'elles sont des mots d'amour.
