Histoire de la paroisse

Saint Maurice et ses compagnons martyrs

 

Maurice d’Agaune, ou saint Maurice, commandant de la légion thébaine (originaire d’Égypte) et ses légionnaires sont morts martyrs sous l’empereur Dioclétien au début du 4e siècle.

Selon la tradition, cette légion romaine était envoyée par Dioclétien pour réprimer une révolte en Gaule. Faisant étape à Agaune (commune actuelle de Saint-Maurice, dans le canton du Valais en Suisse) on leur demanda d’offrir un sacrifice à Jupiter. Maurice et ses compagnons refusèrent de participer. Leur supérieur fit décimer la légion thébaine sans entamer sa résolution. Une nouvelle décimation n’ayant pas eu davantage de résultat, il fit exécuter la totalité de la troupe. La dévotion à saint Maurice et ses compagnons martyrs est attestée depuis le 3e siècle.

Avec Sainte-Geneviève, Saint-Maurice est également saint patron de la cathédrale de notre diocèse : cathédrale Sainte-Geneviève-et-Saint-Maurice de Nanterre.

« Ô saint Maurice,

Valeureux officier de la légion thébaine,
Tu n’as pas craint d’affronter la mort
Plutôt que de renoncer à ta foi.

Tu as su conforter le courage de tes compagnons d’armes
Qui t’ont suivi sur le chemin des martyrs.

Écoute aujourd’hui notre prière
Et daigne intercéder en notre faveur auprès du Christ-Seigneur,
Toi qui es le saint patron des fantassins :

Que le Christ nous fortifie afin que nous soyons
Endurants dans les longues marches,
Ardents au combat,
Calmes et déterminés dans l’action.

Que le Christ nous éclaire afin que nous gardions
Un cœur miséricordieux avec les ennemis,
Paisible face à la mort,
Reconnaissant face au don de la vie,
Toujours espérant et fidèle,
Rempli de la joie de servir.

Amen. »

 

L’église Saint-Maurice

L’église Saint-Maurice a été construite, dans un style néo-gothique, entre 1907 et 1911 par l’architecte Julien Barbier, dans le secteur de Bécon alors en plein lotissement.
Des grilles séparent la rue Armand Silvestre du parvis.

L’effigie de saint Maurice nous accueille : « Saint Maurice OPN » (Ora Pro Nobis), priez pour nous. 

La façade principale, au-dessus de la porte principale, dans une interprétation de tympans romans, est ornée d’un Christ en croix en ciment sculpté en bas-relief par Camille Debert. Elle était entourée à l’origine d’un tétramorphe et d’anges aujourd’hui disparus.

« ipso summo angulari lapide Christo Jesu »
« La pierre angulaire, c’est le Christ Jésus lui-même » (Ephésiens 2, 20)

Pour accéder au porche, il faut monter trois marches (trois, chiffre de la Trinité, Dieu en trois personnes).

En entrant dans l’église, on se trouve dans le narthex, lieu qui fait transition entre l’extérieur et l’intérieur, le profane et le sacré. C’est un espace intermédiaire avant d’accéder à la nef proprement dite, ouvert sur la nef, mais clos sur l’extérieur par des portes. 

Dans la nef, un décor de fresque était prévu pour recouvrir l’intérieur de l’église mais n’a jamais été réalisé. L’ornement se limite ainsi aux verrières de Lucien Mette, d’après un carton d’Alphonse Hermann, représentant les saints de l’histoire de France, disposées dans des baies en triplet en partie haute de la nef. Le mobilier liturgique conçu par l’architecte (autel, baldaquin, ambon et clôture), placé dans l’abside entourée d’une arcature, a aujourd’hui disparu.
L’église est en forme de basilique : un rectangle qui signifie dans l’architecture religieuse le monde fini, limité, par opposition au chœur qui lui est en forme circulaire (le cercle est le signe du monde infini, non limité et éternel). Le cercle n’est pas complet car le chœur s’ouvre sur le monde des fidèles pour l’accueillir. Vous allez du monde fini vers l’infini de Dieu. 

Les saints de la paroisse veillent sur nous : saint Maurice, saint Charles, sainte Jeanne d’Arc, sainte Geneviève… Trois alvéoles (jadis chapelles dites de saint Joseph, du sacré Cœur et de la sainte Vierge) complètent la nef. 

Les tribunes sont occupées par le buffet d’orgue, signé Cavaillé-Coll, acheté en 1909 par la paroisse et placé en 1912 après avoir été restauré. La partie instrumentale a été réalisée en 1865 pour la chapelle du château de Lambertye à Gerbevilliers (Meurthe et Moselle). Il est classé monument historique en 1954.

 

 

 

Regards sur la paroisse

Documentaire réalisé en mars 2023 par Athur O’Neill